19 Octobre 2025 : Nous avons découvert la place de l’Alameda un dimanche. Ce fût un bain de foule massif, style Pékin aux heures de pointe. La rue passant au pied de la tour ressemble à la sortie d’un concert de Taylor Swift. Ce quartier semble constituer l’épicentre de la balade du dimanche de nombreuses familles mexicaines.
La place elle-même, de plus de 500 m de long, devient également un immense vide-greniers ou chacun peut venir poser son drap pour vendre de tout, saupoudré massivement de vendeurs de bibelots ‘Made in China’ (Chinatown se trouve juste à côté).

Deux remarquables bâtiments se dressent côte à côte à l’Est de l’immense place de l’Alameda. La Poste Centrale (Correo Mayor), toujours dans son jus et qui fonctionne encore. Remontée dans le temps garantie :



En face de la Poste, se situe le Musée de Bellas Artes : marbre de Carrare blanc pour sa superbe façade et rouge pour l’intérieur. De l’Art Déco en XXL !



L’œuvre qui nous a marquée est l’immense fresque murale de Diego Rivera, mari par 2 fois de la non moins célèbre peintre Frida Kahlo. Intitulée « L’homme contrôleur de l’univers » ou »L’homme à la croisée des chemins », elle fut commandée par les Rockefeller qui pétèrent un câble lorsqu’ils virent Lénine et autres allégories de gauche apparaitre dans le tableau. Ils détruisirent la toile ! Le Musée des Beaux Arts demanda à Rivera de la recréer et c’est cette seconde version qui est exposée ici.
Partie gauche du tableau : le mal avec la guerre, la répression policière, les nantis qui jouent et boivent. Partie droite : le bien avec le sport, la lutte contre le fascisme (cherchez la croix gammée), Lénine, Trotski, et Marx . Nous nous sommes demandés pourquoi, vu les convictions communistes de Rivera, le bien apparaissait dans la partie droite plutôt que gauche. Nous nous sommes également interrogés sur ce que pouvait bien faire Hubert Reeves dans ce tableau, tout à gauche 😉 . Renseignements pris, il s’agit de Darwin.

Le Casa de los Azuelos se repère facilement à côté de la Tour à l’angle de la Place de l’Alameda. Elle témoigne de l’impact que peuvent avoir certaines paroles de parents envers leurs enfants. Le propriétaire de cette maison avait reçu la sentence suivante de son père : »Jamais tu ne pourras te payer une maison recouverte d’Azuelos ». Et voici le résultat : ce petit palais recouvert de ces carrelages aux tons bleutés appelés Azuelos. Unique et superbe. Car naturellement, c’est la première chose qu’à réalisée le fils dès qu’il en a eu les moyens… grâce à l’argent de la riche héritière qu’il venait d’épouser.


A quelques pas au Sud de la Place Alameda, vous trouverez le musée des Arts Populaires. Il ne paie pas de mine de l’extérieur comme du patio intérieur. Pourtant, les salles toutes récentes sont superbes, et la présentation met parfaitement en valeur toutes sortes d’œuvres artisanales dont certaines nous ont épatés comme les arbres de vie, cette œuvre étonnante en assiettes de terre cuite (à gauche), les masques, ou encore les squelettes plus comiques les uns que les autres (les Mexicains en raffolent).


A l’entrée, vous trouverez une ‘Coccinelle’ utilisée dans un quartier en forte pente où seule une traction arrière peut monter. Mais celle-ci est recouverte de milliers de minuscules perles de couleurs : c’est une énorme ‘chaquira’ – prononcer comme Shakira la chanteuse -, objet décoré de perles collée réalisé par le peuple indigène Wixakira vivant au Nord-Ouest du Mexique :
