L’ascension du Pico do Fogo

Ascension de plus de 1 100 m dans la pouzzolane, sorte de cendre noire légère. Imaginez grimper une dune de sable noir où tous les deux pas, vous redescendez d’un pas. Pour ne pas mourrir épuisé, il vaut mieux faire appel à un guide qui sait où passer pour marcher sur du sol un peu plus dur. Une première de prendre un guide non pas pour connaître le tracé (c’est simple, c’est vertical tout droit tout le long et on voit très bien le sommet), mais pour savoir où poser le pied.

Au fur et à mesure de la montée, la vue devient grandiose sur la caldeira. L’ombre du cone du volcan se projette sur les falaises de la caldeira :

Le sommet est un petit cratère pas très spectaculaire qui ne fume pas :

Car ce qui fume encore est une bébé volcan, bouche colorée d’oxydes jaunes et rouges au pied du colosse. C’est de là que les dernières éruptions de lave ont jailli. On l’aperçoit tout en bas, proche de la route rectiligne :

Nous allons rejoindre le bébé volca via une expérience unique au monde : dévaler en quelques minutes plus de 1100 m de dénivelé dans du sable noir. Encore mieux que la rando de Cha de Peidras sur l’île voisine de Santo Antao. Tout schuss ! Tout droit ! Sensations indescriptibles qui n’ont d’égal que la quantité industrielle de cendres pénétrant dans les chaussures bien sûr, mais aussi dans tous les recoins du corps imaginables, même ceux auxquels on n’aurait pas pensé. La mémorable douche qui s’ensuit ressemble certainement plus à celle de mineurs après une journée dans un filon de charbon qu’à une pub pour Ushuaïa.

  

  

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