RIUNG : Aventures du bout du monde

9 Août : Seules deux routes fracassées et à une voie mènent à Riung. Autant dire que vous n’y serez pas dérangés par les Chinois, ni par les touristes étrangers d’ailleurs : nous n’y avons croisé que quelques Français. Notre attrait national pour les coins reculés de la planète semble moins célèbre à l’étranger que notre propension à manger des cuisses de grenouilles ou à gagner la Coupe du Monde de foot, il est pourtant bien plus caractéristique de notre comportement. Bon, il faut dire également que la contrepartie de l’isolement et l’authenticité de Riung est sa rusticité : la preuve, Joëlle n’y a pas trouvé une seule ice-cream. Ce qui nous a soulagés, pas pour sa ligne, mais à cause des coupures de courant fréquentes.

 

Pourtant nous avons tous les quatre adoré l’endroit, pour son atmosphère, pour la gentillesse de ses habitants (comme partout à Florès), pour les meilleurs poissons et calamars grillés aux coques de coco de tout notre voyage, pour ses fruits …et pour ses 17 îles. Car vous venez jusque-là, c’est pour elles. Elles sont à quelques pétarades de diesel de bateau de pêche. Parmi les plus à l’Ouest, on vous proposera surement d’aller voir les ‘Flying foxes’, chauves-souris de grande taille suspendues aux arbres. Vous verrez que les querelles de voisinage dans les cités de ‘bats’ sont bien plus fréquentes que dans les nôtres. Pour la plage et le snorkeling, vous vous dirigerez plutôt vers les îles de l’Est. La mer est généralement d’huile (en été tout au moins), translucide, turquoise au-dessus du sable, sans courant et le snorkeling y est un bonheur même si nous n’avons pas vu beaucoup de gros poissons.

 

 

Ci-dessus, nous sommes seuls sur l’île de Rutong une des 17, pour un BBQ d’anthologie. Plusieurs autres îles ont une plage de sable blanc comme Tiga, et les trois autres à l’Est.

 

Infos pratiques sur RIUNG : Attention, pas de plage à Riung même qui est dans la mangrove. La plus proche est à quelques kilomètres à l’Est (Eco-Lodge) ce qui fait ici ¾ h de voiture.  Pas de plongée non plus, il faudrait qu’il y ait un compresseur dans le coin, ce qui est loin d’être le cas. Ceci dit la mer n’a pas l’air très profonde dans le secteur, donc peut-être pas trop de regrets. Pour le snorkeling, il y a l’embarras du choix mais nous avons préféré le site à quelques centaine de mètres des îles plutôt que ceux au départ des plages.

– Hébergement : attention, vu le peu d’offres, les chambres sont chères par rapport à leur confort basique et il vaut vraiment mieux réserver à l’avance en été. Nous étions au Shangri-la, que nous ne vous conseillons pas malgré la gentillesse des hôtes et le super copieux petit déjeuner avec ses fruits délicieux. Tentez plutôt votre chance au Café del Mar, très vite complet. Selon des Français croisés à plusieurs reprises avec enfants, l’eco-lodge à quelques km est bien. Pour le wifi, vous serez tentés d’aller mettre un cierge à l’église mais rappelez-vous que vous êtes en bord de mer…donc mosquée. Une autre très chouette possibilité que nous avons découverte trop tard en croisant des Français qui en revenaient : dormir sur une des îles. Ce ne sera finalement pas beaucoup plus rustique que les hébergements de Riung, il n’y a pas de moustiques, et vous pourrez jouer au Robinson puisque vous aurez probablement l’île pour vous seuls.

– Ballades aux îles : Vous pourrez y passer une demi-journée,
une journée ou la nuit. Vous pouvez négocier le programme que vous voulez avec un propriétaire de bateau. Nous avons payé le bateau 500 000 Rp (pour nous quatre mais nous aurions pu être 8 voire 10) pour une petite journée (9h – 15h)+ Entrée du Parc National 100 kRp / personne et 100 kRp / personne pour le repas (copieux BBQ de mérous et calamars divin et l’épouse de Lukman cuisine d’excellentes aubergines) soit 1,3 millions de Rp en tout pour 4. Sur le petit port, vous pouvez demander Lukman et y aller les yeux fermés.

– Le resto Rico Rico sur le port fait d’excellents poissons ou calamars grillés dans une cadre aussi sympa que le patron, sur le sable au bord de la mangrove. S’il y a du monde prévoir 1h30 minimum pour que les plats arrivent car l’inorganisation qui règne ici peut être considérée comme un art.