7 Août : Nous faisons la connaissance de Budi, notre chauffeur pour 8 jours jusqu’à Labuan Bajo. Nous l’avions réservé par internet car c’est la très haute saison. Mais du coup la découverte est totale. Et d’entrée le courant passe. Son Toyota Avanza est impeccable pour nous quatre et les bagages. Il nous fait rapidement part de l’unique phrase qu’il connait en français : ‘’ Cà roule ma poule ! ’’. Ça promet. Il sera d’excellent conseil, et fera tout pour que nous nous régalions tout au long de ce road trip. Il pose ici fièrement devant le volcan Inerié et son Toyota.
Première étape : le village sur pilotis des Bungis, les gitans de la mer. Stupéfiant à tous points de vue : – l’accueil enthousiaste des habitants
Ils ne nous demandent rien alors qu’ils savent très bien que notre niveau de vie est immensément supérieur au leur.
Ils vivent dans des maisons de bambous et tôles plus que rudimentaires : l’eau est tirée à travers le plancher par une bouteille en plastique au bout d’une ficelle.
– Ils sont musulmans alors que Florès est à 85% catholique. Nous verrons des mosquées chaque fois que nous serons en bord de mer, et des églises dès que nous pénètrerons à l’intérieur. La mosquée sur la mer est le seul édifice nickel du village.
– Les détritus jonchent partout la mer sous les maisons. Le 7ème continent, celui des plastiques, commence ici !!!
Nous en avons beaucoup entendu et lu sur la route Trans-Florès et nous attendions à une petite Trans-Sumatra (cf post). En fait la route est une noodle road, en virage permanent. Mais la circulation y est très faible en dehors des abords des villes et le revêtement est en très bon état. Soulagement notoire mais mesuré car nous ne dépasserons cependant jamais les 30km/h de moyenne.
Nous avons adoré la magnifique plage de Koka Beach à quelques encablures de la Trans-Florès. Pourtant, depuis l’Australie nous sommes blasés en la matière. L’accès se fait par une petite route d’autant plus fracassée qu’elle est payante… les 2 propriétaires des terrains qu’elle traverse ont installé chacun une barrière et font payer les voitures à quelques centaines de mètres d’intervalle. Naturellement, l’argent récolté n’a aucune vocation à favoriser la remise en état de la route. Mais le Toyota de Budi se met automatiquement en mode 4×4 et passe sans avoir besoin de pousser. En fait, Koka Beach est une plage double, séparée par un beau promontoire…dont l’accès est également payant. Mais on peut largement apprécier son charme sans encore passer à la caisse. Un souffleur plutôt puissant pulse de l’eau juste à coté.
Nous poursuivons sur la trans-Florès jusqu’à Moni au pied du Kelimutu, le célèbre volcan aux 3 lacs de couleurs différentes. Nous en ferons l’ascension le lendemain…en espérant que les nuages qui le recouvrent veuillent bien se lever.