Le Grand Brulé

14 Septembre 2019 : Le Grand Brulé n’est pas une victime dun incendie mais une victime du volcan de La Fournaise. Toute une partie de l’Est de La Réunion

s’agrandit des coulées de lave qui s’écoulent régulièrement entre deux remparts naturels de lave solidifiée? C’est le déversoir de lave de l’immense caldeira située au-dessus. La Nationale 2 qui traverse le grand Brulé doit être régulièrement refaite, la lave pas totalement refroidie pour ne pas qu’elle reste coupée trop longtemps (image web) :

Une coulée rebelle n’a pas joué le jeu en 1977. Elle a démarré en dehors des deux remparts et a dégouliné jusqu’à Piton Ste-Rose où elle a détruit plusieurs bâtiments avant de se jeter dans la mer tout en accomplissant au passage un ‘miracle’ : contourner l’Eglise Notre-Dame-des-Laves sans la détruire. Seule la grande porte d’entrée a brulé sous la chaleur (1 200 °C tout de même).

Une autre difficulté menace les travaux de réfection de la route des laves : les tunnels très nombreux qui peuvent s’écrouler sous les engins. Comme la lave refroidit plus vite en surface au contact de l’air, elle se solidifie en premier. Et dessous la lave chaude s’évacue en créant un tunnel.  Comme certaines entrées de ces tunnels sont répertoriées, nous avons voulu voir s’il était facile de les découvrir. Et çà l’est ! Il n’y a aucun panneau ni chemin visible sur la lave, mais les positions sur Maps me sont très précises (on ne s’y attendait pas vu le nombre de restos ou gîtes situés loin de leur emplacement réel que nous avons cherchés autour du monde). En nous aidant également de quelques indices comme le regroupement de petits cailloux de laves signe de plusieurs passages, nous avons trouvé sans difficulté les 2 entrées que nous cherchions. Nous avons pu pénétrer dans la seconde car l’accès était assez facile, conrairement à la première. Et là, nous nous sommes retrouvés d’un coup dans un boyau de toute beauté car l’humidité permanente polit à certains endroits la lave qui prend une couleur gris métallisée. Ambiance magique, étonnante, silencieuse et mystérieuse. On vous laisse juger :

Les racines de la végétation au-dessus traversent quelques dizaines voire quelques centimètres de lave, puis plongent dans le vide en espérant trouver des ressources :

A certains endroits les bulles d’air emprisonnées dans la lave scintillent :

ATTENTION ! Ne vous aventurez pas seuls sans guide expérimenté dans ces tunnels. Il faut également être équipé notamment d’un casque car on a vite fait lorsque c’est bas de plafond de se cogner la tête sur les ‘stalagtites’ de lave (plutôt acérées, nous avons testé). Et les portables ne passent pas sous la lave en cas de problème. De plus, c’est un dédale étonnant, on peut vite se perdre. Nous n’y avons pénétré que sur quelques mètres. Si vous voulez aller plus profond, des sorties sont organisées par des pros pour une cinquantaine d’euros.

A l’extérieur la lave prend parfois des formes classiques mais néaommoins étonantes comme quand elle est dite ‘cordée’ :

parfois des formes originales comme cette chaussure :

Ou parfois de belles couleurs qui changent du noir omniprésent :

Des sortes de lichens sont les premiers à coloniser la lave, lui donnant un aspect ‘mal rasée’ surprenant’ comme ici au pied du rempart Nord du Grand Brulé :

Les deux entrées repérées dans la coulée de 2004 :

 

Infos pratiques : pour les entrées des tunnels de lave les plus faciles à trouver  . Le signet rouge sur la cart de gauche indique la zone agrandie à droite. En venant du Nord (Ste-Rose) par la RN2 en orange, peu après être entrée dans le grand Brulé en franchissant le rempart Nord, la route traverse la coulée de lave 2004 (panneau sur le bord). Vous vous garez au parking indiqué coté mer. Pour l’entrée la plus accessible (indiquée ici Sortie 1), vous traverssez la route et montez plein Ouest.

 

3 thoughts on “Le Grand Brulé

  1. vraiment étonnant , surprenant , …et des tas de mots en …ant ,… et , sur place , ça doit être fascinant
    Rien à voir avec La Soufrière , par exemple …

  2. Oui, c’est le bon ‘…ant’ , fascinant. Un ça suffit 😊
    Et effectivement très très différent de La Soufrière ou la Montagne Pelée. 2 fois plus haut, donc 4 fois plus de masse au moins sans compter les quelques 5000 m sous l’eau. Il y a une caldeira immense et l’échelle n.est plus la même du tout. C’est un monstre ce volcan.

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