Lac ABBE – Episode I – Sans Criquets

11  et 12 Décembre 2019 : Bien que Djibouti ait été capitale du tourisme en 2018, les touristes ont en fait disparu plusieurs années auparavant. Le coût de la vie (300 € la nuit pour une chambre qui n’offre même pas la qualité d’un hôtel 4 fois moins cher en Europe), les infrastructures défaillantes, la saleté ambiante, un accueil très moyen… ont eu raison d’un tourisme actif jusqu’à il y a quelques années. Pour ne rien arranger, l’armée Française, ancien pilier des activités, prévoie désormais des séjours courts pour les militaires. Ils ne viennent donc plus avec les familles. L’activité économique autrefois induite par les français n’a pas été remplacée par  celle des militaires Américains ni par celles des Chinois qui vivent en circuit fermé dans leur base. Ainsi nous n’avons rencontré aucun étranger dans le centre ville de Djibouti, et trouver des personnes pouvant nous amener où l’on souhaitait n’a pas été facile. Nous avons fini par trouver Yayo pour partir au lacs Abbe (4×4 obligatoire) et Assal (accessible par une route Chinoise désormais).

Au départ de Djibouti, nous prenons une dernière fois de grosses pluies, si inhabituelles ici, créant des cascades éphémères :

Après 2h de route puis 3h de piste, les fameuses et fumeuses cheminées apparaissent. Elles peuvent atteindre 20 m de haut et ont été créées par l’eau chaude chargée de minéraux du lac :

Quelques cheminées fument encore un peu mais mais très peu au sommet, l’eau chaude sort surtout à leur pied.
Un phénomène surprenant : si l’on fume à côté de ces sorties bouillonnantes d’eau chaude, un épais nuage se forme au-dessus !

L’eau du lac a beaucoup reculé, on ne peut que l’apercevoir au loin et les flamants roses ont disparu. Mais le spectacle est féerique, surtout au coucher et lever de soleil (en plus, il ne fait pas trop chaud à ces moments-là).

Nous avons même eu droit à un coucher de lune :

Nous serons envahis par des millions, peut-être des milliards de criquets peu après notre arrivée vers 16h. Ils disparaîtront au coucher du soleil puis nous les retrouverons pendant 2h au lever avant qu’ils ne disparaissent de nouveau vers une nouvelle destination. Notre prochain post reviendra sur ces moments surréalistes.

Infos pratiques : la piste de 75 km jusqu’au lac Abbé (3h – 4×4 obligatoire -plutôt correcte à part vers le début et la fin) part sans la moindre indication sur la gauche en sortant de Dekhil. Elle n’est pas facile à suivre mais avec Maps Me c’est jouable car son tracé est juste. Il faut passer par les villages de As Ela et Kouta Bouyya.

La piste passe par un petit col sur la fin avant de retomber sur les cheminées. En route vous apercevrez sans doute des gazelles de Thompson, et en cherchant bien, des autruches voire des antilopes girafes :

  

Attention,  près des cheminées, il y a de l’eau et donc les 4×4 qui ne connaissent pas restent parfois ‘stuckés’ dans les sables mouvants. L’eau qui sort peut atteindre 90°C. Tél de Yayo, notre guide : 00 253 77 83 04 41. Il est de confiance et parle bien Français, ce qui devient de plus en plus rare.

Le campement de beaux toukouls et huttes de Houmed Loita (le seul qui fonctionne encore) est super basique mais propre. Il y a même de l’électricité solaire : 70 € environ la nuit avec repas du soir et petit déjeuner. Un seul gros problème si vous n’êtes pas prévenus, ce qui fût notre cas : les moustiques incroyablement voraces. Demandez bien une moustiquaire si elle n’est pas installée.

Les nomades installés à proximité du campement viendront peut-être vous initier à leur danse.

 

2 thoughts on “Lac ABBE – Episode I – Sans Criquets

  1. Bonjour et bravo vous avez réussi à visiter Djibouti malgré les difficultés. Nous avions bien vu qq criquets au Dallol mais rien à voir avec vos nuages, ce doit être un peu oppressant. Nous attendons la suite avec impatience …. Bon voyage

    1. Bonjour les baroudeurs,
      Contents d’avoir de vos nouvelles 😊 car on est frustrés depuis que votre blog est en panne : où en êtes vous ?
      Rassurez vous, les criquets n’ont pas été stressants pour nous même si on s’en est pris plusieurs dans la figure, on était plutôt hallucinés, mais ce doit être effectivement stressant pour tous ceux qui cultivent. On en a vu plus loin qui faisaient de la fumée pour les éloigner mais c’est dérisoire, on ne peut rien faire, ils bouffent tout tout tout 😢😢.

      A bientôt

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