Thobolos : Festival de Baobabs et de tornades

7 Octobre 2019 : Cà y est, cette fois on se lance. Nous quittons les éléphants de Senyati pour démarrer la traversée jusqu’à Maun, au Sud du Delta de l’Okawango. La route est excellente de Kasane jusqu’à 27 km au Sud de Ngoma en direction de Savuti.

C’est le territoire des baobabs, énormes :

  

  

Nous découvrons le beau fruit du Baobab, avec sa coque dure et néanmoins veloutée :

Arrivée au Thobolos Campsite après 10 km de piste de sable. Un panneau nous félicite d’avoir réussi à passer, alors on est tout fiers,… surtout si on a un Range Rover conclut le panneau, alors on est moins fiers. C’est vrai qu’avec une Toyota, devenue dans toute l’Afrique Australe la marque de 4×4 de référence et omniprésente, c’est plus facile… 

La chaleur écrasante. Le gars qui nous accueille nous dit qu’il y avait des lions la veille et qu’au campement voisin (façon de parler puisqu’il n’y a rien à 20 km à la ronde au minimum), un homme a été tué par un éléphant qui l’a chargé parce qu’il lui avait braqué sa lampe dessus, alors que l’on venait de nous dire que pour effrayer les éléphants, il fallait leur braquer la lampe dessus…

Peu après notre arrivée, nous avons l’impression qu’un incendie démarre dans la brousse. Une épaisse fumée noire monte dans le ciel. L’incendie se rapproche de nous :

 

Une petite tornade va même nous arriver dessus. Une fois que tout s’est envolé et qu’on a bien mangé du sable, plus rien, comme si de rien n’était.  Elles naissent et meurent spontanément, n’importe où, sans raison apparente pour nous, humains analphabètes du désert.

Elephant mort au-delà du point d’eau. Sa carcasse est intacte à l’extérieur, mais il n’y a absolument plus rien à manger dedans. Sur la terrasse on discute avec les 2 Espagnoles épuisées qui sont restées plantées 3h dans le deep sand et nous expliquent gentiment par où ne pas passer. Arrive un couple de Hollandais, dégoûté, qui lui est resté ‘stucké’ (le terme que nous entendrons le plus dans cette traversée du Botswana qui signifie littéralement ‘collé’, mais dans le contexte ‘ensablé’) pendant 5h en plein soleil avant qu’on ne vienne le dépanner. Un autre couple espagnol arrive encore plus tard et a lui aussi connu la même mésaventure. En bonus, ils ont explosé un pneu. Donc si on récapitule : sur les 4 véhicules ce soir au campsite, 3 viennent du Sud et sont restés ‘stuckés’ et nous sommes le seul pas encore stucké, mais nous allons vers le Sud. Avec Rémy, on va gamberger toute la soirée pour cette journée de demain. Les filles seront plus axées sur les multiples bruits animaliers tout autour des tentes : des barrissements aux rugissements en passant par les cris des singes. Le campsite n’est pas clôturé, et les tentes ont beau être sur le toit de la voiture, cela reste intimidant puisque les animaux passent au milieu comme bon leur semble.

Des oiseaux au bec rouge étrange ne vont pas nous lâcher de tout notre séjour : 

    

Infos pratiques : Nous avons eu beaucoup de difficultés à trouver des places en Campsite au Botaswana même en nous y prenant 4 mois à l’avance. réponses très sporadiques pour les camps dans les parcs Nationaux de Chobé et Moremi Réserve, bien que privatisés et chers désormais. Celui de Savuti, l’étape classique entre Kasane et Khwaï étant complet et/ou ne répondant pas, nous nous sommes rabattus sur le camp de Thobolos. La réponse a beaucoup tardé là-aussi alors qu’il restait plusieurs places quand nous sommes passés. C’est une excellente étape qui permet d’avancer un peu vers le Sud, même si le lendemain, la piste sera longue vers Khwaï. Elle possède un point d’eau où l’on peut voir de nombreux animaux

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *