29 Octobre au 3 Novembre 2023 : nous avons plus qu’adoré l’île de Pins. D’abord parce que la nature y est magnifique, ensuite parce qu’elle n’est absolument pas défigurée, ni abimée par le tourisme. Partout ailleurs dans le monde, un tel concentré de plages de sable blanc bordées de cocotiers, de lagons turquoises, d’îlots de rêve, d’arbres exceptionnels, de riches fonds marins, de grottes, … aurait été envahi par les promoteurs et le tourisme de masse. Mais l’Ile des Pins est la propriété exclusive des membres de 8 tribus Kanak, sous l’autorité d’un seul chef, et qui ne souhaitent pas rentrer dans ce système (c’est également le cas des îles loyautés – Lifou, Ouvéa et Maré – qui forment avec l’île des Pins, la 3ème Province de Nouvelle-Calédonie). Une seule exception, l’hôtel de luxe Méridien de la baie d’Oro, qui n’admet toutefois qu’une centaine de résidents au maximum (piscine à gauche). Vous serez donc quasiment seuls dans ce petit paradis, à une exception près : la piscine naturelle d’Oro, site incontournable et se situant à proximité du Méridien.
Ceci nous a permis de dormir dans un bungalow plongeant dans la magnifique baie d’Ouaméo. Les 40 bungalows de l’hôtel Kodjeue avait été construits par un Parisien sous concession de 15 ans. Aujourd’hui, le propriétaire Kanak a repris l’exploitation de quelques-uns pour vivre et laisse le reste se dégrader. Vous pouvez ainsi vous offrir au prix d’une chambre classique un bungalow les pieds dans l’eau vendu 1000 € la nuit en Polynésie :
La religion Chrétienne et les croyances Kanak sont omniprésents et très imbriqués comme cette statue de St-Maurice entourée de totems commémorant la première messe célébrée sur l’île (ci-dessus). De nombreux arbres sont vénérés et décorés en particulier avec les flotteurs et bouées des bateaux de pêche (à droite et ci-dessous).
L’église de Vao, seul petit village, fait salle comble à chaque occasion. Elle côtoie la grande chefferie de l’île (ci-dessous à droite). Tout le monde s’y rend à pied parfois de loin et toujours sur son 31, les femmes dans leur robe ‘mission’. Ce modèle de robe fut importé par les évangélistes pour les colonies du Pacifique afin de cacher ces seins que les religieux ne sauraient voir.
Dans les tribus, les jardins sont toujours aussi bien entretenus :
Infos pratiques : Bien que le charme de l’île des Pins soit mondialement connue, ses infrastructures n’ont rien à voir avec les destinations touristiques habituelles. Mieux vaut donc anticiper avant votre arrivée. Tout y étant éparpillé, un moyen de transport s’avère vite indispensable. Comme seuls quelques hôtels comme le Nataiwatch louent quelques rares voitures, il vaut mieux réserver longtemps à l’avance. Ils ont quelques vélos (pour les sportifs car l’île n’est pas aussi plate qu’on pourrait le penser).
Les 3 petites alimentations de l’île sont ravitaillées par un bateau à la desserte pouvant être qualifiées d’aléatoire, entre les pannes et les intempéries. 2 seuls distributeurs à Vao, l’unique village. Nous avons préféré ne pas avoir à tester leur fiabilité. Peu d’hébergements. Les meilleurs comme le Nataiwatch (le seul hébergement absent de la carte ci-contre, il est à côté de l’Ouré Lodge) et le Khou-Bugny sont vite complets tout comme les rares places de camping. Vous trouverez en revanche quasiment toujours des places au Kodjeue pour les raisons expliquées plus haut, ce qui peut être un excellent choix si vous pouvez avoir un bungalow directement sur la plage.
Entre Vao et Oro, un sculpteur dispose quelques objets en bois dans sa guérite en bord de route. Vous pouvez vous servir et mettre la somme indiquée dans la boite sur la table. C’est çà aussi le charme de l’Ile des Pins.