LA REUNION, c’est vraiment la REUNION de TOUT

La saison II de notre Tour du Monde commence donc par La Réunion, ce 29 Août 2019 et  par l’arrivée sur un aéroport des plus sympathiques en bord de mer : Rolland-Garros à St-Denis de La Réunion. Il y a même une raquette en bout de piste pour les fans de tennis, et pour que les avions puissent tourner.

POURQUOI nous avons adoré La REUNION :

La REUNION des CULTURES, des RELIGIONS, des COMMUNAUTES :

Tous les habitants avec qui nous avons échangé nous ont confirmé le miracle réunionnais : ici, toutes les communautés vivent au quotidien en harmonie. Que ce soit sur le plan religieux (catholiques, musulmans, tamouls, bouddhistes…) ou sur le plan ethnique ou culturel (Africains, Arabes, Indiens, Malgaches, Chinois, Blancs d’origine métropolitaine -Z’oreilles – ou locale…), tous vivent dans l’ouverture et la tolérance.  Imaginez une école coranique qui apprend aux enfants à partager aevc l’autre, même s’il n’est pas musulman. Imaginez un temple Indien tout proche d’une mosquée, elle-même implantée face à une église. A La Réunion, tout cela existe. Et pourtant tous vivent ici plutôt les uns sur les autres : plus de 800 000 habitants sur un tout tout petit territoire (puisque tout le centre de l’île est difficilement habitable). Une situation extrêmement rare, pour ne pas dire unique dans le monde. Ce qui se passe ici devrait constituer un modèle pour la planète entière car La Réunion est la preuve vivante que vivre ensemble est possible. Le contraire de ce qui se passe juste en face en Afrique du Sud, ou aux Antilles, et bien sûr en Europe. Même l’île Maurice voisine, à l’histoire comparable, n’a pas réussi cette harmonie. Ce qui nous a frappé entre autres, c’est que nous n’avons croisé aucun couple mixte Mauricien, alors qu’ils sont légions à la Réunion.

Pour nous, cela pourrait tenir du fait qu’aucune communauté n’a été la ‘première’ à s’installer sur cette île vierge, et surtout qu’aucune communauté ne domine économiquement les autres, comme le font les blancs en Afrique du Sud ou les Becquets aux Antilles. Probablement s’ajoute à cela, le partage d’une langue commune, le Créole, qui permet à tout le monde de se comprendre, quelle que soit son origine.

Ce métissage caractéristique de La Réunion conduit une ouverture d’esprit et une tolérance très présente au quotidien. Et l’on asssiste ici à des rapprochements difficiles à imaginer en métropole :

 

La REUNION des VOLCANS : Encore une exception, La Réunion existe grâce à la réunion de 2 volcans, le Piton des Neiges, éteint, pour les 2/3 de l’île ,  et la Fournaise, toujours en activité, pour le 1/3 restant du territoire.  Sans ces kilomètres cubes de lave jaillis sur un socle 2 000 mètres sous le niveau de la mer, l’île n’existerait pas. Le premier volcan, au centre Nord, a créé en forme de trèfle 3 cirques somptueux que nous pouvez retrouver dans les autres articles sur La Réunion : Mafate, Cilaos et Salazie. Le second, au Sud-Est a subi 3 effondrements gigantesques créant successivement 3 caldeiras dont la Plaine des Sables, et la plus récente, l’Enclos Fouqué.

Autres BONHEURS en VRAC sur LA REUNION :

Question végétation , depuis la luxuriance des régions humides comme le cirque de Salazie, jusqu’aux quasi -déserts des coulées de lave, il y en a pour tous les goûts. Beaucoup d’espèces sont endémiques souvent avec l’île Maurice presque voisine. Nous avons adoré les bougainvilllées très présentes. Certains plans sont géants, d’autres sont taillés selon des formes originales. Ainsi cette allée de ‘Champignons’ qui traverse la ville du Tampon.

 

 

a route des records : la Nationale 1 de St-Denis à La Possession. Sur la photo, nous roulons sur la route la plus chère de France en entretien et longeons sur notre droite, sur la mer, la route la plus chère de  France en coût de construction. Cette dernière consiste en un viaduc  de 6 km destiné à éviter les accidents par chutes de rochers depuis la falaise (19 morts depuis 2008). Elle est censée être ouverte en 2020. Mais la seconde partie sur digue,  rencontre d’immenses difficultés de tous ordres et ne sera peut-être jamais achevée.

Pourquoi nous n’avons pas survolé La Réunion en hélicoptère ?

Tous ces reliefs vertigineux survolés d’aussi près, cela doit être une expérience inoubliable. Et que de belles photos cela peut faire sur Facebook ☺. Et bien non, nous avons résisté. Pourquoi ?

Parce que nous prenons l’avion pour voyager chaque fois qu’il n’est pas possible de faire autrement, donc trop souvent. Pour une fois que nous avons le choix de ne pas émettre un gros paquet de carbone, nous n’allions pas sauter dessus. Nous ne survolerons pas le Delta de l’Okawango pour les mêmes raisons.

Ensuite à cause de la pollution : sonore d’abord. Les hélicoptères volent bas et les bruit des pales résonnent dans les cirques dès 6h45. Au royaume du silence comme Mafate c’est vraiment dommage et nous n’avons pas envie d’aller réveiller tout le monde : le chant du cop OUI, le vrombissement des hélicoptères NON ! Oui parce qu’on ne vous a pas dit, mais dans les cirques, les coqs s’en donnent à cœur joie, même parfois à 6h du soir. Pollution de l’air et des sols également : tous ces vols à basse altitude tous les jours finissent inévitablement par disperser de tonnes de kérosène. Dans un cœur de Parc National, qui plus est classé au Patrimoine Mondial, ça fait un peu tâche… de pétrole, non ?

 

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