Les CHUTES VICTORIA

4 et 5 Octobre 2019 : Nous retrouvons avec bonheur Nadia et Rémy qui sont arrivés 20 minutes avant nous à l’aéroport de Victoria Falls. C’est toujours un grand moment de rejoindre des amis au bout du monde.

Le mari de Jessica, notre hôte à Victoria Falls, nous vante la croisière sur le Zambèze comme incontournable avec un petit bateau, pour 65 dollars chacun, ce qui est énorme pour ici. Nous pensons que nous allons aller au pied des chutes. En fait, on va se retrouver dans un promène-couillons sur la partie supérieure des chutes dont on ne s’approchera pas à moins de 2 km, ce qui fait qu’on n’en verra absolument rien, même pas l’écume. On se retrouve donc à faire des ronds sur un lac, car le Zambèze est très large.

Ce pourrait être intéressant de s’approcher des quelques animaux sur les rives, mais le capitaine se fait prier pour s’en approcher, et n’avance qu’au ralenti. Heureusement, c’est boisson à volonté et plein de petits apéritifs très sympas, faut bien occuper les touristes jusqu’au coucher du soleil. Mais on est tellement contents de se retrouver tous les quatre ici qu’on en oublie vite l’arnaque.

  

On a même droit à un beau coucher de soleil, comme marqué dans le programme, et dès qu’il a passé l’horizon, là le capitaine met le turbo pour rentrer, fin de son service : jamais on aurait soupçonné que ce rafiot qui s’est traîné pendant 2 h pouvait aller aussi vite !

C’est la première fois que cela nous arrive, nous sommes les premiers à 6h du matin pour éviter la chaleur et la foule. Et c’est super de découvrir ce site quasiment seul : impressionnante première vue des chutes en enfilade depuis la Devil Fall devant la statue de Livingstone, qui les a découvertes en 1855 lors de son premier voyage, bien qu’elles soient connues avant sous leur nom africain. Il a consacré 5 ans à la fin de sa vie à l’abolition de l’esclavage.

  

Arc en ciel magnifique se formant au-dessus des chutes une fois le soleil bien levé :

Pour comprendre comment s’organisent les chutes, voici une photo aérienne prise en saison humide qui vous permettra de voir si cela vaut le coup d’aller côté Zambien, à droite. Lors de notre passage, plus des 2/3 côté droit de l’impressionnante faille (près de deux kilomètres de large) étaient à sec. Ce sont les 2 photos à la suite :

2019 a été une année record au niveau de la sécheresse, ce qui a fait dire aux médias après notre passage que les chutes Victoria étaient à sec. Ceci a provoqué un scandale, puisque beaucoup de touristes ont aussitôt annulé leur voyage. Mais cela a eu le mérite d’alerter sur la sécheresse exceptionnelle qui s’aggrave dans toute l’Afrique Australe, probablement due au dérèglement climatique général.

Malgré le manque d’eau, ces chutes exceptionnelles nous ont vraiment marqué. Et la forêt tropicale qui s’est développée sous le brouillard des chutes est vraiment inattendues. Un des plus petit micro-climats du monde.

Nous allons jusqu’au fameux pont frontière avec la Zambie dont une photo de la construction est spectaculaire.

Nous ne le franchirons pas car côté zambien puisque tout est à sec. Les touristes de Zambie vont du coup tous à la Devil’s pool’s, petit bassin juste avant que l’eau ne se jette 100 m plus bas. Ce doit être impressionnant malgré la queue-leu-leu pour y aller, mais faire toutes les formalités aller-retour de traversée de frontière ne nous branche pas, surtout que nous devons rejoindre le Botswana dans l’après-midi.

On a eu un choc en voyant les prix dans le supermarché de Victoria Falls : la petite bouteille d’eau est à 3 $, le flacon de produit vaisselle à 30 $. Comment les habitants peuvent-ils s’en sortir ? En y regardant de plus près, on s’aperçoit que le signe $ a 2 barres verticales. En fait, la monnaie officielle est bien le dollar américain, mais une monnaie non officielle, le dollar Zimbabwéen est utilisée au quotidien partout. Elle est 14 fois plus faible et du coup, les prix redeviennent normaux.

Rémy ne résistera pas au fait de devenir millionnaire en achetant des billets de l’époque de l’hyper inflation, qui dépassa largement le milliard par mois : le temps de payer, votre billet avait perdu la moitié de sa valeur… C’était au moment de l’effondrement économique du pays en 2007-2008 suite à la réforme agraire qui consistait à confisquer les fermes des blancs.

Infos Pratiques : La meilleure période pour admirer cette merveille de la nature est naturellement la saison humide, de décembre à mai. Mais les pistes sont alors détrempées, voire impraticables pour traverser le Botswana comme nous le projetons. Il faut donc faire un choix, d’autant plus difficile que le dérèglement climatique rajoute de l’imprévisibilité.

Allez aux chutes si vous pouvez à 6h du matin. Conditions idéales. Lever de soleil et surtout, vous êtes pratiquement seuls :  le tourisme de masse est arrivé vers 8-9 h au moment de notre départ des chutes.

Nous avons dormi à la Tusker Guesthouse constituée d’un appartement avec deux chambres très grandes avec frigo, télé, clim, piscine et moustiquaires pour 100 € l’ensemble. Bon rapport qualité-prix pour la ville.

L’entrée dans le parc des chutes Victoria est de 30 US$. Si vous n’êtes pas en saison sèche, cela doit valoir le coup de passer côté Zambie. Mais il faut acheter le visa Zambien et un second Zimbabwéen (30 US$), à moins que vous n’ayez demandé un visa ‘double entrée’ à votre arrivée à l’aéroport (+20 $ par rapport au visa simple entrée valant 30 $)

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