PAÏ : un feu de paille ?

22 avril : 8h30 pour faire 230 km de Thaton à Paï en bus aujourd’hui. Et première fois que l’on tombe sur un Thaï pas sympa, le vendeur de ticket à la correspondance de Mae Taeng. On se demande pourquoi on parle de correspondance d’ailleurs puisque rien ne correspond : ni les arrêts de bus, ni les panneaux de la compagnie marqués sur l’arrêt et sur les vans, ni les horaires annoncés, ni les places disponibles. Rien de chez rien et le vendeur de ticket qui parle anglais comme une vache sino-espagnole, et tient plus du bouledogue que de la susdite vache…

Nous avons eu tout le loisir de profiter du marché voisin de l’arrêt de bus pendant la ‘correspondance » et en particulier de ces choses grillés pas nécessairement identifiées : cigales et larves ?

Le temps de correspondance (3h) est donc la première raison d’un temps de trajet aussi long. La seconde ? Cà tourne et çà monte tellement sur une centaine de km que les van (les bus n’y parviendraient pas) pourtant puissants dépassent rarement les 25 km/hl.   En réalité, la route Mae Thaeng – Paï – Soppong – Mae Hong Song s’avère être la plus tortueuse de Thaïlande. A tel point que la chambre de commerce locale délivre un diplôme pour ceux qui la parcourent (sans vomir ?).

PaÏ est une petite ville surprenante. Nous y avons pris un coup de vieux bien plus massif qu’en apprenant la naissance du petit-fils : le bourg est envahi de jeunes, Thaïs mais surtout étrangers de tous horizons. Et heureusement que l’on nous dit que c’est la morte saison, çà grouille de groupes de jeunes. Nous qui n’avions pas vu de touristes pendant 3 jours, on est servis ! L’avantage est que l’ambiance est super cool… mais en haute saison la musique doit bien donner dans tous les bars que possèdent la ville.

Mais pourquoi viennent-ils tous là, en se farcissant tous ces virages alors que la région est bien plus belle ailleurs ?  Au départ c’était le coin chic de la région, puis c’est devenu le point de RDV des rastas (sur la Paï ?), puis des délinquants, puis les autorités ont remis de l’ordre et depuis 2 ou 3 ans, le succès auprès des jeunes est foudroyant. A tel point que l’on se demande si ce n’est pas devenu le plus grand site Meetic ou Tinder en live. En tous cas, c’est le seul endroit de Thaïlande où l’hôtel nous a demandé une caution pour la chambre, rendue seulement après avoir vérifié l’état de la chambre ! Un couple de français rencontré dans le bus qui vient dans la région depuis 19 ans nous a confirmé que pas mal de substances dont l’alcool (le vin de Paï est connu mondialement) circulaient ici.  Ce nouveau boom, un feu de Paï ?

Bref, Paï très sympa, mais on va vite aller voir plus loin vers Soppong se perdre à nouveau dans la nature.

2 thoughts on “PAÏ : un feu de paille ?

  1. Non, pas pour le moment. Nous ne sommes ni encore suffisamment affamés, ni encore suffisamment imprégnés de culture Thaï pour nous lancer. Mais çà viendra probablement….

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