Le SIMIEN : Paradis de l’aventure – Episode II

23 Novembre : Après une nuit sous la tente et sous la pluie, nous reprenons la rando sous le soleil mais sur une patinoire de gadoue. Les paysages époustouflants nous font vite oublier tout çà :

Nous découvrons  peu à peu la chute de Jin Bahir. Vraiment impressionnante avec ses 800 m de chute et son débit au maximum. Au moins on n’a pas subi des trombes d’eau pour rien.

Nous remontons ensuite jusqu’à la piste pour rejoindre un 4×4 qui doit nous amener à l’étape suivante. Mais nous apprenons qu’elle est totalement coupée par un bus surchargé qui s’est renversé : plus de 100 personnes à bord mais aucun blessé, un miracle. Pour parachever le travail, un gros camion voulant passer sur le côté du bus couché a glissé, s’est encastré dedans et bloque désormais irrémédiablement le passage. On découvre en montant par la piste en face l’accident… et l’ampleur du problème : 

La piste n’est pas prête d’être dégagée. Nous poursuivons la montée à pied (Hervé en profite pour tester un cheval), mais le camp est à plusieurs dizaines de kilomètres et le temps se fait menaçant. Heureusement notre guide Yohannes a pu faire traverser le barrage au matériel et charger de l’autre côté un camion bloqué faisant 1/2 tour. Nous montons dedans lorsqu’il passe devant nous. Nous sommes vite dans l’ambiance : la piste est pourrie et détrempée.  On se fait bien secouer les uns sur les autres.

Les précipices se font plus vertigineux mais le chauffeur assure :

On arrive au camp sous un déluge d’eau et de grêle. Nous sommes moins détrempés que nos bagages et comme il est juste pas possible de monter une tente sous ces violents orages, nous trouvons refuge au Community Lodge. Enfin, ‘Lodge’ n’est peut-être pas le terme le plus approprié pour un matelas sur terre battue. Mais on apprécie l’immense confort d’être au sec.

Le temps finit par s’éclaircir en fin de journée. Alors on part pour découvrir le magique point de vue au-dessus du Community Lodge :

Puis on descend vers la forêt de lobélies géantes. Ils ressemblent à de gros yuccas surmontés une fois par an d’une immense fleur plus grande qu’eux. Inutile d’aller jusqu’au Ruwenzori ou au Kenya pour les voir ! Moment de grâce.

  

  

Les fleurs qui les surmontent peuvent être plus haute que la plante, à se demander comment elles tiennent.

 

Infos pratiques : Depuis Debark, après une quelques km de route, une piste parcourt le Simien à peu près du Sud-Ouest au Nord-Est jusqu’à Chenek sur une quarantaine de km.  Elle longe plus ou moins l’escarpement Nord qui offre les plus beaux points de vue. Un sentier de randonnée suit l’escarpement de plus près à partir du Simien Lodge (le seul hébergement en dur du parc, à quelques km de l’entrée soit à une quinzaine de km de Debark.  3 camps s’égrennent le long de la piste, dans l’ordre depuis le Simien Lodge : Sankader, Gich (ou Geech), puis Chenek (ou Chanek). Une journée de marche entre chacun, de même qu’entre le Simien Lodge et le Sankader Camp au départ. La 3ème journée de rando entre Gich et Chenek est la plus intense avec le plus gros dénivelé. Pas de difficulté particulière si ce n’est l’essouflement plus marqué puisque l’on navigue toujours au-dessus de 3200 m jusqu’à 3 800 m.

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