NOS PLUS BEAUX VOLCANS 

Kawah Ijen Java – Indonésie :

A l’extrême Est de l’île de Java en Indonésie, c’est indiscutablement le volcan qui nous a le plus impressionné. D’abord par sa beauté dantesque : un immense lac turquoise d’acides enfoncé dans un cratère chaotique de roches grises d’où émanent en permanence des nuages de vapeurs soufrées. Ensuite par le courage des porteurs de souffre qui s’éreintent à extraire et remonter des charges de 80 kg de souffre depuis la rive du lac d’où émanent les vapeurs brûlantes et toxiques. Pour en savoir plus, c’est ici.

Infos pratiques : L’ascension à pied jusqu’à la crète est facile et demande environ une heure. La descente dans le cratère, plus raide est assez bien aménagée pour les porteurs de souffre mais attention aux vapeurs très toxiques : le nuage peut se déplacer très rapidement en fonction du vent. Un masque à gaz efficace est indispensable. De nombreuses hospitalisations suite à l’inhalation accidentelle des vapeurs d’acide sulfurique ont eu lieu en 2018. Si vous voulez éviter la foule des tours opérateurs qui montent dans la nuit pour voir les petites flammes bleues parfois visibles à la sortie des vapeurs et le lever du soleil, faites une petite grasse matinée. Vous serez seuls une heure après le lever du soleil. Attention, l’accès est fermé en fin de matinée.

Bromo Java – Indonésie :

La vue en arrivant au bord de la caldeira surprend : elle est immense et  fait trôner en son centre un volcan en forme de flan renversé. Le Bromo, lui est juste à gauche et fume.  En grimpant sur sa crète, on découvre un trou béant vertigineux, direction le centre de la terre. En faire le tour complet ressemblerait à un suicide. Difficile de croire que chaque année en Juillet,  des musulmans accrochés au flanc, tentent au péril de leur vie de rattraper au vol des chèvres, poulets et autres offrandes que lancent les hindous dans le trou béant à l’occasion d’une fête religieuse, la Kesada. Spectacle totalement hallucinant auquel nous avions assisté il y a plusieurs années :

  Enorme tempête de sable dans la caldeira au retour :

Infos pratiques : Le rituel du Dieu du tourisme de masse indique que tout le monde ici doit se réveiller tous les jours à 2h30 – 3h pour assister via les 4×4 et jeeps au lever du soleil aux temples dédiés à la photographie et au selfies situés sur le Pananjakan, un sommet sur le bord de la caldeira. Toute cette foule de fidèles se translate ensuite pare-choc contre pare-choc au pied du Bromo dans le créneau 7h – 9h. Donc si vous voulez éviter ce capharnaum puis ne voulez pas faire la queue pour monter l’escalier du Bromo, décalez vos horaires. La descente à pied dans la caldeira se fait très bien jusqu’au Bromo, c’est une magnifique ballade si le vent de sable ne souffle pas. Tous nos conseils ici.

 

Cotopaxi – Equateur :

Dès que l’on aperçoit ce volcan,  il fascine… du moins lorsqu’il est dégagé puisqu’il passe une bonne partie de sa vie dans les nuages. Il fait inévitablement penser au Fuji-Yama et à son cône presque parfait coiffé de neiges éternelles :

Mais ce volcan n’est pas toujours aussi serein : il est toujous actif et son dernier réveil en 2015 a donné cela (photo du web) :

 

Teide  – Tenerife – Espagne :

Il est impressionnant par sa taille de près de 4 000 m. L’ancien volcan à l’origine de l’île de Tenerife a sombré dans une immense caldeira d’où émerge un cône qui la domine de plus de 1400 m.  Un sentier de randonnée ou des bennes permettent presque d’atteindre le sommet. Vue à couper le souffle, déjà faiblard si vous y êtes arrivés à pied,  sur tout Tenerife avec les autres Canaries au loin. Pour en savoir plus sur l’ascension, suivez-nous. 

Infos pratiques : Pour dormir au refuge, vous pouvez réserver par internet, c’est bien fait, mais attention, faites-le plusieurs mois à l’avance surtout en haute-saison.

  

Kelimutu Florès – Indonésie :

Sa particularité sont les trois lacs de couleurs différentes dans son cratère. Les 3 lacs sont de couleurs différentes et pour notre venue ils étaient : bleu turquoise pour

TIN (lac des jeunes hommes et jeunes filles), bleu turquoise laiteux à rouge pour TAP (lac ensorcelé) et vert foncé pour TAM (lac des gens âgés, le nôtre ?). Sur ce panoramique inédit, TAM & TIN à gauche, TAP à droite. Ce qui fait leur célébrité outre leur beauté au fond de leur cylindre de falaises est qu’ils changent de couleur en fonction de leur taux d’oxygène, comme nos globules sanguins. TIN peut ainsi devenir rouge-brun. Sur notre photos on voit d’ailleurs une tache marron en train de grossir coté droit. La belle couleur turquoise ne doit pas faire oublier leur acidité : le corps d’un touriste tombé par accident a vite été dissout.

Infos pratiques : Le volcan Kelimutu se situe à proximité du village de Moni, au milieu de l’île de Florès. C’est un Parc National  (droits d’entrée 150 kRp en semaine, 220 kRp le WE pour les étrangers).  Les touristes montent tôt le matin pour le lever du soleil et les Indonésiens après 10h ou en masse le WE. Vous avec donc deux bonnes raisons d’éviter le WE. L’accès facile à pied demande une vingtaine de minutes.

Attention aux macaques qui ont des mimiques passionnantes mais qui peuvent chaparder.

Stromboli Italie :

C’est déjà un impressionnant  cone noir de plus de 900 m de haut posé dans la mer qui se poursuit encore 2000 m sous l’eau. Et en plus, c’est l’un des rares volcans actifs en permanence, en tous cas le plus régulièrement actif en Europe, d’où l’on peut voir quasiment chaque jour de l’année jaillir des projectiles rougeoyants.

L’ascension se réalise en fin de journée, pour arriver au sommet dans la nuit et profiter au maximum du spectacle des émissions incandescantes. Mais encore plus que la vision, c’est le bruit venu des entrailles de la terre qui prend aux tripes.

Infos pratiques : c’est la dernière île du chapelet des Eoliennes, au bout de la ligne des ferries.  Dans le petit port au pied du volcan, vous trouverez sans problème un guide (obligatoire, comme les casques). Ascension sans aucune difficulté à part éventuellement le dénivellé de 900 m, se terminant à la nuit, donc frontale indispensable. La descente s’effectue par un autre versant dans la pouzzolane noire. Tenue en Blanc du Nil déconseillée, vous finirez pieds noirs quelles que soient les précautions prises.

LicacamburChili / Bolivie :

Son sommet, de presque 6 000 m se situe au Chili, mais 1/3 du volcan appartient à la Bolivie, d’où il  domine la magnifique Laguna verde. Il abrite dans son cratère un des plus haut lac du monde, très étudié par le scientifiques pour ses conditions climatiques extrêmes, proches de celles de la planètes Mars lorsqu’elle avait encore de l’eau. Et comme le lac abrite du plancton vivant…

Pour le gravir, il faut passer par le côté Bolivien, car côté Chilien, il reste encore quelques mines, sympathique souvenir de la politique anti-invasion du non moins sympathique Général Pinochet. Nous avons même eu la chance de le voir sous un léger manteau de neige pour notre dernier jour à San Pedro d’Atacama, alors que nous crevions de chaud 3000 m plus bas :

   

Infos pratiques : De San Pedro d’Atacama, côté chilien, des ascensions en 2 jours sont organisées. Aucune difficulté majeure si l’on possède un bonne condition physique, des vêtements très chauds, et une bonne acclimatation à  l’altitude.

SoufrièreGuadeloupe – France :

Toujours actif, le volcan dominant la Guadeloupe ne se défait que très rarement de ses nuages. Quand cela se produit, il faut tout faire pour découvrir  ce cône qui a affolé tout le département en 1977. La Basse-Terre a été presque totalement évacuée pendant plusieurs mois suite à la Polémique entre Haroun Tarzief et Claude Allègre.  Le cratère qui culmine à près de 1500 m est magnifique, et la vue qu’il offre également. 

Le nuage que crache le trou béant nous met en contact avec les entrailles de la terre, avec d’étranges couleurs notamment dûes au carotène,  venez avec nous  découvrir  ce cône  magique!

  

Etna Sicile – Italie :

Il n’est pas remarquable par son cratère mais pas sa masse imposante. En visitant le site de Taormina au pied du volcan avant de prendre l’avion du retour, soudain comme une explosion sourde qui se prolonge. Tout simplement l’Etna qui se réveille.  Aïe, avion annulé ? Non, nous enregistrons les  bagages et rentrons dans la salle d’embarquement. Et au moment de franchir la porte de l’avion, demi-tour, vol annulé, les poussières volcaniques risquant de pénétrer dans les réacteurs.

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