- Les Orang-Outans à Bukkit Lawang (Sumatra- Indonésie) : C’est probablement le seul endroit au monde où vous pouvez approcher d’aussi près des orangs outangs en liberté. II est possible de les voir également à Bornéo (le seul autre territoire où ils survivent dans le monde), mais c’est en général dans les centres de réhabilitation ou sur les plateformes de nourissage. Car en pleine jungle on les aperçoit de loin et ils filent de suite bien plus vite que vous. A Bukit Lawang la situation est particulière car depuis de nombreuses années 200 orangs outangs en tout (sur les 7000 du parc) ont été remis en liberté aprèsoins ou récupération de braconnage.
Ils se sont habitués à la présence humaine et ne fuient pas. Une toute petite minorité comme Mina réclame de la nourriture, mais ils vivent tous dans la jungle à l’état sauvage en toute indépendance et en toute liberté. Grâce à la création du Parc National, ils sont protégés du braconnage et leur forêt ne va pas finir en plantation de palmiers à huile comme des milliers d’hectares tout autour.
Comment aller voir les orangs-outans : ils se méritent. Il faut déjà atteindre Bukit Lawang. Les routes de Sumatra Nord sont une espèce aussi menacée de disparition que les grands singes. Total, plus de 4h pour à peine cent kilomètres en voiture depuis Medan. Ensuite Bukit signifie colline en Indonésien, et Lawang on se demande si çà ne veut pas dire vertical ! Car cela monte raide, redescend raide, remonte raide, redescend raide…etc. Mais quel bonheur ce parcours !
Les Koalas : Marsupial endémique à l’Australie, il faudra obligatoirement aller jusque-là pour les approcher. Les filles craquent toutes devant cette peluche vivante qui a la tête du clown Zlava, à moins que ce ne soit l’inverse
Où voir les koalas à coup sûr : Ils ne sont pas faciles à voir car quasiment toujours immobiles à dormir ou à manger des feuilles d’eucalyptus (quelques espèces seulement : en Australie, tous les arbres sont des variétés d’eucalyptus). Inutile de les chercher dans les branches sur les bords des route ou ailleurs. Il y a vraiment des lieux spécifiques qu’ils préfèrent et c’est seulement là que vous les trouverez. Les meilleurs endroits que nous ayons testé sont par ordre de facilité pour les approcher (arbres bas et bon nombre visible) : Raymond Island (Victoria), Magnetic Island (en face de Townsville dans le Queensland) et Kenett River entre Appollo Bay et Lorne (début de la Great Ocean Road au Sud de Melbourne, Warrnambool étant à l’autre extrémité pour voir les baleines). Citons aussi le Parc de Coombabah proche de Gold Coast car même s’ils sont peu nombreux et que les arbres sont hauts, il y aussi des centaines de kangourous pas trop farouches dans la grande prairie, ce qui est bien sympa.
- Dragons de Komodo : Même après de nombreux reportages sur ces monstres sanguinaires, c’est vrai qu’ils sont impressionnants. Mais dans la journée, beaucoup sont amorphes, donc çà relativise et nous pouvons nous permettre de prendre cette photo qui pourrait paraître suicidaire sinon.
Où voir les dragons de Komodo à coup sûr : Sur l’île de Rinca… et celle de Komodo bien sûr. Et nulle part ailleurs, même si quelques-uns traînent sur la grande île voisine.
- Caresser les Kangourous et les Wallabies sauvages : Hélas, les premiers kangourous que nous avons vus étaient ceux écrasés par centaines par les camions sur les bords des routes. Puis nous en avons aperçu qui s’enfuyaient bondissant dès qu’ils nous apercevaient. Puis nous avons pu en approcher certains. Puis, par hasard, après en avoir côtoyé des dizaines, nous avons pu les caresser. Ils vivaient pourtant totalement à l’état sauvage. Cela nous est arrivé UNE fois en deux mois, à UN seul endroit, en bord de mer en plus. Et on vous dit où, ne l’ébruitez pas : Pebbly Beach et c’est par ici
Quand voir les kangourous : en début de matinée et fin d’après-midi. La journée quand il fait chaud, ils ont tendance à être affalés à l’ombre et on les voit beaucoup moins facilement.
Où voir les kangourous à coup sûr : Il y a des kangourous partout dans le pays, ce qui n’empêche pas certains voyageurs de quitter l’Australie sans en avoir vu un seul en liberté. Car ils ne sont pas si évidents que cela à voir à part dans la région de Cambera où ils pullulent, même dans la ville. Voici nos meilleurs spots, où vous êtes quasiment sûrs d’en voir. Il y en a bien d’autres naturellement, l’Australie est immense, mais cette liste peut beaucoup vous aider, comme les indications de bloggeurs l’ont fait pour nous.
Cote Est, en descendant du Nord vers le Sud : – A la sortie Nord de Cairns, vers la Daintree forest, vers les derniers ronds-points, dans les prés soit carrément entre les 2 voies soit sur le côté. – Parc de Coombabah proche de Gold Coast – Toute la région de Canberra (beaucoup de wombats aussi) – La plage de Pebbly Beach, quelques km au Nord de Batemans Bay où on peut les caresser – Haycock Point et la plage à côté dans le Ben Boyd National park au Nord d’Eden, et le coin est magnifique.
Côte Ouest, au Nord de Perth, à Pinaroo : c’est un cimetière, mais no worries, on dirait un immense parc public très serein. Nous y avons vu des centaines de kangourous, tranquilles, broutant entre les très très rares stèles. Rejoignez-nous à Kangoulrouland.
Quant aux Wallabies, c’est à Magnetic Island que nous les avons approchés de plus près (wallabies des rochers, tout petits, tout mignons surtout avec le Joey dans la poche).
Les Ornithorynques : un mammifère pondant des œufs, déjà c’est rare. Mais avec un bec de canard qui semble collé sur un corps à queue de castor servant de réserve de graisse ! Lorsque les premiers explorateurs l’ont ramené aux naturalistes européens, ces derniers ont cru à une supercherie et ont cherché les coutures ! S’ils sont en chasse, ce qui représente environ 8h par jour, vous ne pouvez pas les manquer : ils remontent à la surface toutes les 30 à 60 secondes environ, respirent une dizaine de secondes et replongent.
Où espérer voir un ornithorynque : en Australie nécessairement puisque l’espèce est endémique. Et en Australie, un seul endroit pour maximiser vos chances : le pont de la Broken River dans l’Eungella National Park. D’autres sites sont possibles mais plus aléatoires.
* Les éléphants de l’Elephant Nature Park : Il existe de nombreuses occasions de rencontrer les éléphants en Asie. Mais l’approche de l’Elephant Nature Park près de Chiang Maï est unique en Thaïlande : nous ne toucherons ni monterons aucun des 77 éléphants car il s’agit d’animaux la plupart du temps blessés, récupérés ou rachetés pour être soignés et si possible remis ensuite dans le milieu naturel. En fait, observer les éléphants vivre leur vie à quelques mètres s’avère bien plus fun que de se balader dessus, notamment quand ils utilisent leur trompe dans toutes les positions comme douchette de boue pour se protéger du soleil et des insectes. Et nous avons eu la chance de voir des scènes à mourir de rire comme ce chien qui nous apprend une belle définition du mot ‘Confiance’, ou comme cet éléphanteau ado qui fait tourner en bourrique sa mère.
Et si vous voulez connaître l’histoire de l’éléphante tombée amoureuse d’un chien, c’est sur cette page.
* Les Martinets de la Grotte de Tham Lot au Nord de la Thaïlande : Après un visite de la grotte intéressante par sa taille et la rivière, nous tentons d’aller voir la sortie des chauves-souris dont on avait entendu parler. Et nous allons tomber sur une nuée de martinets. Plus de 200 000 vont rentrer à donf dans la grotte sans jamais se cogner. Hallucinant !!! Du coup, les chauves-souris ne peuvent sortir. Juste quelques-unes qui tentent sur le côté timidement. Peut-être du coup sortent-elles par l’entrée opposée ? Le bruit devient infernal. Vision d’apocalypse. C’est juste un spectacle incroyable. Chaque trait flou est un martinet pénétrant dans la grotte à pleine vitesse. Pour en savoir plus, c’est ici.
Comment voir les martinets à Tham Lot : A la fin de la visite de la grotte de Tham Lot (Nord Thaïlande, près de Soppong), il faut lâcher le guide obligatoire et prendre le pont sur la droite. En une quinzaine de minutes, le chemin amène à l’autre sortie de la grotte que vous avez aperçue en bateau. A partir de 2 heures avant le coucher du soleil, le ballet des rentrées commencent.
* Les Yaks au Népal : Mythique et impressionnant… et pas commode. L’animal a beau être fascinant, nous n’avons pas cherché à le caresser. Nous avons assisté à l’encornage d’un jeune yak qui paissait tranquillement dans un pré : scène très musclée ! C’est d’ailleurs pour cela qu’il se fait de plus en plus rare. Car les Népalais lui préfèrent désormais le dzo, mâle hybride d’un yak et d’un zébu au caractère plus cool. Le Yak reste cependant un trésor pour les sherpas au point qu’ils les assurent. Car tout est utilisé chez l’animal, y compris sa bouse séchée : puisqu’aucun arbuste ne subsiste au-delà de 4000 m, c’est le seul combustible disponible. Les bouses de yaks offrent la seule source de chaleur dans les poêles pendant 3 ou 4 heures le soir dans les salles communes des lodges.
Où rencontrer les Yaks : ils apparaissent à partir de 3500 m d’altitude, où leur monopole s’estompe progressivement au profit des dzos. La photo ci-dessous a été prise à Gokyo à l’altitude du Mont-Blanc. Pas loin du yak se trouvait une vache tout ce qu’il y a de plus normand, totalement à l’agonie : on se demande toujours comment elle était arrivée là.
* Les Vigognes et les Alpagas dans les Andes : Avant notre voyage en Amérique du Sud, nous nous mélangions largement les pinceaux entre lamas, alpagas, vigognes et guanacos. Nous avons vite compris que les 2 premiers étaient domestiqués, et les 2 derniers sauvages, donc très difficiles a approcher. Ensuite, nous nous sommes rendus compte que les guanacos vivaient quasi uniquement en Patagonie tout au Sud, et que les 3 autres espèces y étaient absentes alors qu’elles se trouvent abondamment plus au Nord dans le reste de la Cordillère des Andes.
Clairement, nous avons craqué pour les graciles vigognes (ci-contre) et pour les alpagas (ci-dessous), avec leur allure de peluche vivante et leurs longs poils. Ils sont adorables, trop même, car certains passent leurs journées immobiles dans les lieux
touristiques, parfois déguisés, leur propriétaires espérant quelque monnaie contre une photo pour réseaux sociaux comme ci-contre.
Les lamas sont bien moins attirants avec leur air hautain, et comme ce sont eux qui peuvent vous cracher au visage lorsqu’ils sont contrariés, nous n’avons pas insisté non plus. Quand aux guanacos, nous ne les avons vus de près qu’empalés sur les milliers de kilomètre de clôtures de la Patagonie argentine. Comme ils ne peuvent circuler, en particulier entre les points d’eau à cause de ces hautes clôtures, ils sont obligés de risquer leur vie à chaque fois pour les sauter, et ils restent malheureusement très souvent embrochés sur un piquet semble-t-il dans l’indifférence générale. Nous n’avons en effet rien trouvé au sujet de ce massacre, même chez les ONG. Si vous avez des infos, nous sommes preneurs.
* Les Tortues Luth en Guyane : les tortues marines les plus grosses du monde et de loin (jusqu’à 900 kg) forment la seule espèce à ne pas posséder de carapace en écailles, mais en cuir. Le seul moyen d’approcher ces monstres consiste à être présent lors de la ponte des balles de ping-pong déposées dans un trou creusé avec peine dans le sable à l’aide des nageoires arrières (photo de droite). Nous avons rencontré de nombreuses tortues en plongée parmi les 7 espèces marines, jamais de tortue Luth.
Où rencontrer les tortues Luth : Pour assister à la ponte à coup sûr, évènement aussi inoubliable qu’émouvant, RdV sur la plage des Hattes sur la commune d’Awala-Yalimapo à l’emouchure du Maroni en Guyane, entre février à juillet, de préférence lorsque la marée haute tombe au milieu de la nuit : elles ont alors moins de chemin à parcourir pour atteindre le sommet de la plage. De juillet à septembre, il est possible d’assister à la course vers l’océan des petites tortues. Un des rares autres spots se situe dans le parc national Tortuguero, sur la côte nord-est du Costa Rica.
* Les macaques au Maroc : Cette espèce de singe très courante dans le monde peut s’observer dans de nombreux sites : en Europe (à Gibraltar), en Asie (nous en avons même vu dressés à piquer des affaires aux touristes au temple Uluwatu à Bali) et en Afrique au Maroc par exemple où nous les avons trouvé plus cools. Nous avons passé plusieurs heures à les observer vivre sous nos yeux, comme si nous n’étions pas là. C’est tordant et stupéfiant à la fois car ils ont une hiérarchie très particulières entre mâles où les bébés jouent un rôle essentiel, étonnant non ? Pour en savoir plus, suivez-nous dans le Moyen-Atlas.
Où rencontrer les macaques au Maroc : tout autour du cèdre Gouraud à Azrou. L’arbre presque millénaire parait-il est mort de puis quelques années mais toujours debout. Une colonie de macaques s’est installée là. Une autre vit à la sortie Sud d’Azrou sur la route de Midelt. Vous en croiserez aussi en Asie (Bali, Sumatra…)